Les problèmes de vision sont en constante augmentation depuis quelques années. La Suisse, comme beaucoup d’autres pays, n’échappe pas à cette augmentation de cas de myopie, d’hypermétropie ou d’astigmatisme. Ces troubles de la vue, pour les experts, sont en quelque sorte des maux modernes. Ce sont nos façons de vivre, mais surtout les équipements que nous utilisons qui ont entraîné cet accroissement des différents troubles de la vue.
Écran de télévision, smartphone, PC, tablette tactile ou même liseuse numérique sont les causes de nombreux problèmes de la vision. Attention, cela ne signifie que : comme ce sont des écrans, ils sont responsables de ces problèmes ! La majeure partie du problème provient, surtout et essentiellement, du temps que nous passons sur ces écrans. Certains spécialistes affirment également que l’augmentation du temps passé à étudier, ainsi que la diminution du temps passé à l’extérieur exposé à la lumière naturelle sont des facteurs aggravants !
Petit état des lieux de ce problème qui n’échappe pas à la Suisse
L’œil n’a pas été conçu pour le travail que nous lui infligeons tous les jours, et ce, que ce soit sur les écrans, mais également le temps que nous passons à lire. Ce sont en fait les efforts quasi permanents que nous demandons à nos yeux qui sont la raison de nombreux troubles de la vue !
La préoccupation de certains experts est l’augmentation constante des problèmes de vision chez les enfants et les adolescents. En 2019, 2.2 milliards de personnes présentaient des problèmes de vision ou étaient aveugles, soit près de 29 % de la population mondiale. L’une des inquiétudes des spécialistes de l’œil est de voir de plus en plus de bébés ou jeunes enfants dans leurs cabinets. Ces jeunes patients indiquent régulièrement avoir la vision trouble et beaucoup d’entre eux présentent une myopie. Problème : ce trouble visuel est souvent induit par leur mode de vie et non pas par un problème héréditaire.
Les scientifiques tirent la sonnette d’alarme et vont même jusqu’à parler “d’épidémie”. En 2012, une étude parue dans The Lancet stipule qu’entre 80 et 90 % des adolescents en Asie sont myopes à la sortie du lycée. Certes, nous n’atteignons pas ce taux, mais il est tout de même en constante augmentation.
Une projection de l’OMS estimait qu’en 2020, il y aurait 2.6 milliards de personnes souffrant de myopie. En Suisse, la part des personnes devant porter des lunettes ou des lentilles de contact est passée de 59 à 64 % en 10 ans. Cette augmentation concerne essentiellement les jeunes entre 15 et 39 ans. Si vous souhaitez en savoir plus, lisez l’article publié par Le Temps, Bientôt tous myopes ? qui fait une analyse précise de cette problématique.
Face à ce besoin de correction de la vue, mieux vaut se renseigner sur la part des frais de traitements des problèmes de vision qui reste à la charge de l’assuré.
Myopie, astigmatisme, hypermétropie : de quoi s’agit-il ?
Les troubles de la vision touchent de plus en plus de personnes et il existe diverses anomalies en termes de vue :
- La myopie est un trouble de la vision qui entraîne des difficultés pour voir les objets éloignés. En revanche, la vision de près est nette. On parle alors d’un œil long, c’est-à-dire que la distance entre la cornée et la rétine est trop importante. Une correction de la myopie est possible avec des verres de lunettes ou des lentilles de contact concaves.
- L’astigmatisme est une anomalie de la vision entraînée par une malformation de la cornée. Normalement, la cornée a une forme sphérique, comme un ballon de football. Or, en cas d’œil astigmate, la cornée a plus une forme de ballon de rugby. Dans le cas présent, les objets apparaissent déformés. Cette anomalie de l’œil est souvent héréditaire et associée à d’autres troubles de la vue comme de la myopie ou de l’hypermétropie. L’astigmatisme peut être corrigé par des verres de lunettes dits toriques, c’est-à-dire ayant la forme d’un tore.
- L’hypermétropie, à l’inverse de la myopie, découle d’un œil trop court. Dans le cas présent, la vision de loin est très bonne, mais au prix d’un effort musculaire de l’œil important. En revanche, la vision de près est difficile. En clair, l’hypermétrope doit faire comme des mises au point afin de distinguer les objets au loin.
Il existe d’autres troubles de la vision, comme la presbytie qui est un phénomène de vieillissement de l’œil relativement normal avec l’âge. La cataracte, également, est un trouble de la vision qui touche la majorité des personnes de plus de 70 ans. Elle peut également résulter d’une maladie congénitale ou d’une maladie infectieuse par la mère au fœtus, comme la toxoplasmose. Les cataractes fortement avancées nécessitent obligatoirement une intervention chirurgicale.
Quel que soit le trouble de la vision, les traitements les plus mis en place sont le port de verres correcteurs ou de lentilles de contact. Attention, si vous optez pour des lentilles de contact, vous devez faire preuve d’un respect strict des règles d’hygiène afin d’éviter d’irriter l’œil. De nombreux troubles de la vision peuvent être corrigés avec le port de lunettes correctrices, mais connaissez-vous vos garanties de prise en charge ?
Comment sont pris en charge vos frais de lunettes ?
Les couvertures de l’AOS pour les prestations de lunettes
La question de la prise en charge par l’AOS (Assurance Obligatoire des Soins) peut être rapidement tranchée. Depuis 2011, les aides visuelles ne sont plus remboursées par l’assurance-maladie de base pour les assurés de plus de 18 ans, sauf pour certaines exceptions.
Pour les moins de 18 ans, les remboursements des lunettes ou des lentilles de contact est de CHF 180.- par année et par enfant, sous présentation de l’ordonnance de l’ophtalmologiste.
Pour les plus de 18 ans, la LAMal prend en charge les frais des verres correcteurs ou des lentilles de contact à hauteur de CHF 180.- par an et par œil suite à une opération ou une maladie (glaucome, décollement de la rétine, diabète, pathologies maculaires,…).
Comme tous les frais pris en charge par la LAMal, l’assuré participe aux frais au moyen des 10 % de quote-part et est pris en charge après la déduction de sa franchise LAMal.
Les complémentaires lunettes pour combler les lacunes de la LAMal
L’assurance maladie fait donc apparaître certaines lacunes en matière de prise en charge et les frais de lunettes et verres correcteurs qui peuvent parfois être élevés. Comme de nombreux frais en matière de maladie, la solution est de souscrire une assurance complémentaire lunettes et lentilles de contact.
La plupart des assureurs proposent dans leur gamme de garanties des prises en charge en forfait annuel ou tous les 3 ans. De CHF 100.- tous les 3 ans à CHF 300.- par an, il est essentiel de comparer les différentes offres des compagnies d’assurance. Pour vous aider et vous conseiller dans vos choix d’assurance pour vos frais de lunettes, n’hésitez pas à contacter nos conseillers en complémentaires maladie.
