En juin 2023, le Conseil fédéral a déposé une proposition de réforme de la loi fédérale sur l’assurance-maladie, demandant ainsi au Parlement d’inclure les travailleurs frontaliers dans le calcul de la compensation des risques. Cette réforme vise à éviter de nouvelles augmentations des primes de l’assurance obligatoire des soins des résidents suisses, voire une baisse dans certains cantons.

Pour rappel, les travailleurs frontaliers ont 3 mois pour faire leur droit d’option et choisir entre la CMU (caisse maladie universelle française) et la LAMal (système suisse). Une augmentation de près de 65% de la prime est prévue. Du coup, beaucoup de futurs travailleurs frontaliers se posent la question si la LAMal frontalier restera bénéfique pour leur budget, et les frontaliers actuels, étant déjà affiliés au système suisse, craignent un gros coup de massue sur leur budget.

 

Pourquoi la mise en place de cette augmentation ?

 

Comme précédemment évoqué, le Conseil Fédéral souhaite appliquer le “principe de solidarité“ aux travailleurs frontaliers et ainsi corriger une inégalité qui aurait dû être corrigée depuis longtemps. Au vu des calculs prévus par la nouvelle loi fédérale, la contribution des travailleurs frontaliers permettra une diminution du montant des primes des résidents suisses de l’ordre de 2% de leur prime annuelle. 

Les frontaliers seront intégrés dans cette compensation des risques également parce qu’ils coûtent moins chers. Ils sont plus jeunes que les travailleurs résidents et leurs soins sont le plus souvent prodigués en France ou dans les pays voisins qui pratiquent des tabelles de prix moins chères que celles pratiquées en Suisse pour les mêmes soins.

 

 

 

Sera-t-il toujours intéressant de souscrire au système suisse ?

 

personnel médical faisant calculs et résumé des soinsOn peut se dire que cette hausse de la prime frontalière va avoir un impacte important sur le budget des frontaliers et que ceux-ci vont certainement choisir par conséquent la CMU. Cependant, le Conseil Fédéral rassure que cet impact sera minime et que malgré cette augmentation de 65%, les primes des travailleurs frontaliers restent nettement plus basses que celles des résidents suisses. 

En ce qui concerne votre droit d’option, il est important de savoir que celui-ci est irrévocable. Cela veut dire que vous ne pourrez pas changer d’avis, sauf en cas de chômage.

Il convient alors de bien se renseigner sur les avantages et inconvénients de la CMU et de la LAMal. D’analyser vos besoins médicaux, vos habitudes et surtout si votre lieu de résidence est bien desservi en termes de médecin traitant ou spécialistes. 

Le choix se fait également en fonction de vos revenus. Généralement, les travailleurs avec des salaires en dessous de CHF 4’550.- par mois se tournent vers la CMU et ceux au-dessus choisissent la LAMal. D’autres facteurs déterminants peuvent également vous aider à faire le bon choix.

En savoir plus sur le choix du droit d’option.

Nous vous conseillons de faire un bilan avec un conseiller spécialisé dans les assurances maladies suisses et frontalières. Celui-ci vous aidera à faire les calculs afin de savoir si même avec l’augmentation des primes, la LAMal reste la plus viable ou si au contraire il fait choisir la CMU.

Dans tous les cas, la souscription à une assurance complémentaire frontalière peut être un plus pour la prise en charge de vos soins. Elle peut être un complément à la CMU comme à la LAMal frontalier. Généralement sans questionnaire médical, vous pourrez vous affilier facilement et vous faire soigner tant en France que sur le territoire suisse.

Profitez d’un rendez-vous avec l’un de nos conseillers spécialisés dans les assurances maladies frontalières pour vous renseigner sur la souscription à ce genre d’assurances complémentaires.

Faites une estimation de votre prime CMU ou LAMal avec un expert.

Prenez rendez-vous et faites un choix avisé.