Ronflements, mauvaise qualité de sommeil, fatigue dès le réveil ? Vous souffrez peut-être d’apnée du sommeil. Si votre conjoint(e) remarque également une respiration irrégulière durant la nuit, il sera fortement conseillé d’aller voir votre médecin afin de confirmer le diagnostic. Actuellement, environ 2% de la population suisse est atteinte de ce trouble respiratoire et c’est peut-être votre cas. Informez-vous sur ce syndrome et les différents traitements à votre disposition.

 

Qu’est-ce que l’apnée du sommeil ?

 

L’apnée du sommeil ou Syndrome d’Apnée-Hypopnées Obstructives du Sommeil (SAHOS) est le principal trouble respiratoire du sommeil (TRS). Il se caractérise par des obstructions répétées des voies aériennes supérieures, qui se traduisent par des pauses respiratoires durant son sommeil (jusqu’à 100 fois par heure de sommeil).

Cette maladie touche plus de 150 000 personnes en suisse, mais seulement une partie est actuellement diagnostiquée et traitée. On peut distinguer deux formes de cette maladie. Le syndrome d’apnée obstructive du sommeil et l’apnée centrale du sommeil (ACS). Cette dernière est provoquée par un dysfonctionnement de la zone du cerveau qui contrôle le sommeil. Le cerveau interrompt l’envoi des signaux aux muscles respiratoires et les voies respiratoires restent ouvertes tout en cessant la respiration. Ce cas de figure reste plus rare que le SAHOS. 

 

Quels en sont les symptômes et comment est diagnostiquée l’apnée du sommeil ?

 

Les personnes atteintes de l’apnée du sommeil sont le plus souvent de gros ronfleurs. Elles présentent des troubles du sommeil et se réveillent fatiguées. Généralement, les pauses respiratoires sont uniquement remarquées par les personnes en couple car il est difficile pour le patient de l’observer. Les hommes sont généralement plus touchés que les femmes. On constate que certains facteurs génétiques tels que le surpoids ou des amygdales de grande taille favorisent cette maladie. De même, les fumeurs sont plus enclins à cette maladie.

 

Tous ses éléments vont aider votre médecin à poser son diagnostic. Celui-ci vous fera passer une étude de votre sommeil à l’hôpital ou chez vous grâce à un appareil spécial muni de capteurs qui vont enregistrer les interruptions respiratoires. Votre spécialiste pourra alors confirmer son diagnostic et proposer un traitement en fonction du nombre de pauses respiratoires :

Apnée du sommeil légère: 5 à 14 interruptions de la respiration par heure de sommeil

Apnée de sommeil modérée: 15 à 30 interruptions

Apnée du sommeil sévère: plus de 30 interruptions.

Selon les résultats, des examens complémentaires peuvent également être nécessaires.

 

 

Quels sont les traitements ?

 

Orthèse d'avancée mandibulaire bleue contre l'apnée du sommeilLe syndrome de l’apnée du sommeil est facilement traitable. En fonction du type d’apnée, votre médecin ou centre de sommeil vous indiquera un traitement par orthèse d’avancée mandibulaire (OAM) ou avec un appareil CPAP (nasal continuous positive airway pressure).

Le OAM vous sera indiqué en cas de troubles légers ou modérés. Il s’agit d’un dispositif médical buccal qui permet de maintenir la mâchoire inférieure en position avancée pendant le sommeil. Celui-ci facilitera le passage de l’air dans les voies aériennes supérieures grâce à la diminution de l’obstruction au niveau du pharynx.

 

Le CPAP est quant à lui indiqué en cas d’apnée du sommeil sévère. Il s’agit d’un petit appareil de respiration portable, qui fournit une pression positive continue aux voies respiratoires afin de les maintenir ouvertes grâce à un masque nasal à utiliser durant votre sommeil. Il vous sera prescrit par votre médecin ou votre centre du sommeil. Vous pourrez en disposer via les Ligues pulmonaires cantonales, les hôpitaux, les centres du sommeil, les pharmacies ou autres fournisseurs de services d’aide et de soins à domicile. 

Homme dormant avec un CPAPCes deux traitements sont pris en charge en tant que prestation obligatoire par l’assurance obligatoire des soins en cas de prescription médicale, selon l’ordonnance du DFI du 29 septembre 1995 sur les prestations dans l’assurance obligatoire des soins en cas de maladie (LiMA, modification pour le 1ᵉʳ juillet 2014).

Outre les dispositifs médicaux, votre médecin vous recommandera d’effectuer certains changements dans votre hygiène de vie. Quelques gestes peuvent diminuer les symptômes et améliorer votre qualité de sommeil.

  • Perdre du poids : Si vous êtes en surpoids, la perte de quelques kilos peut améliorer la qualité de votre sommeil. Une perte de 10% du poids réduirait de 26% la fréquence et la durée des interruptions respiratoires.

Votre médecin pourra vous recommander un spécialiste en nutrition afin de vous aider dans votre démarche. Certaines consultations peuvent être prises en charge par l’assurance de base sous certaines conditions et suite prescription médicale. Si ce n’est pas le cas, sachez que la plupart des assurances complémentaires peuvent prendre en charge ce type de spécialité.

Renseignez-vous auprès d’un spécialiste en assurances complémentaires.

 

  • Dormir sur le côté : Évitez de dormir sur le dos, cela rétrécit les voies respiratoires, ce qui augmente l’apnée de sommeil.
  • Éviter les somnifères, car ils augmentent le relâchement des muscles de la gorge et de la langue, ce qui aggrave le SAHOS.
  • Réduire la consommation d’alcool le soir présente les mêmes effets que les somnifères sur ce syndrome.
  • Arrêtez de fumer : Le tabac crée une inflammation des voies respiratoires et un relâchement des muscles qui servent à maintenir ces voies ouvertes. Il est l’un des facteurs les plus aggravants de l’apnée du sommeil. Demandez conseil à votre médecin et profitez de ce mois de novembre sans tabac pour arrêter.

Plusieurs dispositifs médicamenteux existent et les médecines alternatives peuvent également être des excellents compléments pour vous y aider. Renseignez-vous sur les différentes méthodes pour y parvenir et comment elles sont prises en charge par les différentes assurances complémentaires. 

 

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