Le fait de fumer pose parfois débat quant à qui devrait couvrir les frais de santé liés au tabac.
En effet, fumer est un choix qui relève de la responsabilité individuelle. Certains non-fumeurs seraient d’avis de laisser les fumeurs payer pour leurs frais de santé car, après tout, « ils n’ont qu’à pas fumer ». Pourtant, tout le monde sait qu’arrêter de fumer n’est pas si simple. De plus, le lien de causalité entre le tabac et un problème de santé n’est pas toujours si évident.
Qu’en est-il dans les faits ? Les fumeurs paient-ils plus cher leur assurance maladie ?
A priori, non. Concernant l’assurance de base, le fait de fumer n’est pas un critère qui va influencer le tarif de votre prime. L’assurance de base est obligatoire. Elle doit être la même pour tout le monde et les tarifs varient plutôt en fonction de l’âge et du canton de résidence.
Concernant les assurances complémentaires, la réponse est plus ambigüe. En effet, les assurances complémentaires relèvent du secteur privé et ne sont pas tenues de vous assurer.
Cependant, les assurances complémentaires s’attardent sur vos antécédents de santé, pas sur le fait que vous fumez ou pas. Il peut cependant arriver qu’une caisse-maladie refuse de vous affilier (ou émette des réserves) à cause d’un souci de santé lié au tabac. Dans ce cas-là, c’est en principe le souci de santé qui est en cause. Bien sûr, on peut supposer que vos habitudes de vie dérangent également la caisse-maladie.
Concernant les tarifs des assurances complémentaires, ils varient plutôt en fonction de l’âge, le sexe et le canton de résidence.
La politique de la Suisse en matière de santé est que les frais de santé d’un fumeur doivent être couverts de la même façon qu’un non-fumeur. Cette politique est controversée et, à défaut de faire payer plus cher les non-fumeurs, certaines caisses-maladie ont déjà mis en place des possibilités de bonus pour les assurés ayant une saine hygiène de vie : prendre le problème à l’envers permet ainsi de ne pas discriminer les fumeurs.