Jusque-là méconnue du grand public, l’endométriose est mise sous les projecteurs par les différentes associations et certains politiciens qui souhaitent la faire connaître au plus grand nombre et faire ainsi avancer son diagnostic. Découvrez comment cette maladie est prise en charge par l’assurance obligatoire des soins et vers qui vous tourner pour vous faire aider.

 

Qu’est-ce que l’endométriose ?

 

L’endométriose est une maladie gynécologique chronique de la femme en âge de procréer qui se caractérise par le développement d’une muqueuse utérine (l’endomètre) en dehors de l’utérus, colonisant d’autres organes avoisinants.

Elle se traduit le plus souvent par de grandes douleurs durant les règles (dysménorrhée), les rapports sexuels (dyspareunie) et douleurs pelviennes. Les femmes atteintes de cette maladie sont plus sujettes à l’infertilité (40% des patientes), à des douleurs lombaires et à des douleurs ombilicales et/ou abdominales.

Cette maladie peu connue touche une femme sur dix dans le monde, soit 200 000 femmes en Suisse. La plupart des femmes sont diagnostiquées suite à des problèmes d’infertilité.   Le délai de diagnostic est très long (7 ans à 10 ans), car les caractéristiques de cette maladie peuvent varier d’une femme à l’autre. 

Depuis 2016, la Suisse s’est lancée dans une lutte contre cette maladie et a mis en place un centre de recherche et d’étude à l’Hôpital Universitaire de Genève (HUG) dans le but de mesurer les effets des traitements et comprendre sa cause.

Notre pays discute actuellement de la possibilité d’établir sur notre territoire une fondation capable de financer les recherches sur l’endométriose au niveau mondial. 

 

Quels traitements ?

 

Vous l’aurez compris, il y a encore beaucoup de recherches à faire et le chemin est long pour les milliers de femmes dans le monde atteintes par cette maladie chronique. 

Actuellement, il existe des thérapies médicamenteuses afin de minimiser les douleurs et des chirurgies qui agissent sur les causes. Chaque traitement doit être vu de façon individualisée et selon les problèmes de chaque patiente. Il est donc important d’avoir un suivi régulier avec des spécialistes pour limiter les effets de la maladie.

 

Médicaments

traitements endométrioseL’une des conséquences de l’endométriose est la douleur pelvienne et abdominale. 

Les antalgiques sont recommandés pour diminuer les symptômes et l’inflammation, mais ne résolvent pas le problème.

L’hormonothérapie est actuellement le traitement le plus utilisé pour contrer le développement de l’endomètre en dehors de l’utérus. Des traitements médicamenteux progestatifs ou pilule contraceptive sont alors prescrits.

Les pilules contraceptives ainsi que certains traitements anti-douleurs ne sont pas prises en charge par l’assurance de base car ils ne sont pas sur la liste des spécialités. 

Il devient donc intéressant de souscrire à une assurance complémentaire “médicaments non remboursés” afin de ne pas avoir à supporter ces frais au quotidien.

Chirurgie

À l’heure actuelle, la laparoscopie est la seule intervention permettant de diagnostiquer la maladie, mais également d’éliminer les foyers visibles de l’endométriose propagés dans les organes voisins de l’utérus. 

Dans de rares cas où la patiente est dans un stade avancé de la maladie, l’ablation de l’utérus, des trompes et des ovaires peut être envisagée.

 

Médecine complémentaire

acupuncture pour soigner endométrioseLes médecines complémentaires (homéopathie, médecine traditionnelle chinoise, l’acupuncture, etc.) sont de plus en plus recommandées par les médecins cliniques pour calmer les effets de l’endométriose.

L’acupuncture est souvent utilisée pour soulager les troubles gynécologiques grâce à son effet antalgique.

La physiothérapie, travaille sur la relaxation pelvienne et l’ostéopathie sur les douleurs lombaires et squelettiques. 

La méditation et l’hypnose peuvent aussi être conseillées pour adoucir les douleurs chroniques résistantes aux traitements hormonaux. Elles permettent ainsi d’améliorer le seuil de la douleur. 

De plus en plus de patientes ont également recours à des traitements en naturopathie ou phytothérapie. Plusieurs patients recommandent notamment le CBD comme alternative aux antalgiques. Ce composant du cannabis soulage les symptômes de l’endométriose. 

 

Ces médecines naturelles ne sont généralement pas prises en charge par l’assurance de base. Sauf pour l’acupuncture si pratiquée par un médecin formé dont la discipline est reconnue par la Fédération des médecins suisses (FMH). 

La souscription à une assurance complémentaire médecine naturelle est donc l’une des seules options de remboursement si vous avez besoin de ce type de traitement.

Nous vous recommandons d’adhérer aux assurances complémentaires avant que votre diagnostic soit posé cliniquement. Vous augmentez ainsi vos chances d’acceptation par la caisse-maladie.

 

Traitements de l’infertilité

Si vous souhaitez avoir des enfants, mais avez des problèmes d’infertilité, les spécialistes peuvent prescrire des traitements médicamenteux et des interventions avant une fécondation in vitro.

Sachez que la stimulation ovarienne avec insémination est habituellement prise en charge par l’AOS avant l’âge de 40 ans. Elle prend en compte les consultations, le bilan d’infertilité, la stimulation ovarienne et trois inséminations intra-utérines. Après 40 ans, ces traitements peuvent être refusés par l’assurance de base.

Les traitements FIV-FIV-ICSI, quant à eux, ne sont pas pris en charge par l’AOS ou les assurances complémentaires.

 

L’hospitalisation

Même si les frais d’hospitalisation en chambre commune sont pris en charge par l’assurance de base, certains frais restent à votre charge. C’est le cas des coûts supplémentaires pour les traitements hospitaliers, de la franchise et de la quote part de 10%.

Pensez à souscrire à une assurance complémentaire hospitalisation. En plus de vous faire bénéficier d’une chambre en semi-privé ou privée, vous aurez accès aux spécialistes travaillant dans les cliniques privées.

Tout savoir sur l’assurance hospitalisation

À ce jour, le traitement de l’endométriose est donc restreint à certains médicaments, traitements cliniques ou naturels qui ne sont pas forcément pris en charge par l’assurance de base. Pour contrôler ses frais de santé il sera donc recommandé de souscrire à des complémentaires santé, qui vous faciliteront l’accès aux soins et à certains spécialistes.

Les associations se battent quotidiennement afin de faire avancer la recherche, ainsi que la prise en charge des traitements par les caisses-maladies. Vous avez besoin d’un soutien ? Vous pouvez contacter l’association S-Endo qui vous aidera dans vos démarches de diagnostic. 

Bénéficiez des meilleurs traitements et des meilleurs spécialistes !