Lorsqu’on vit ou travaille en Suisse, souscrire une assurance complémentaire peut sembler un réflexe naturel. Pourtant, avant de signer, il est essentiel de bien en connaître les modalités, les limites et les changements récents. Dans cet article, vous trouverez cinq points clés à considérer. Médecin utilisant un ordinateur portable avec un stéthoscope et des médicaments sur la table illustration du choix d’une assurance complémentaire santé en Suisse.

1. L’assurance complémentaire n’est pas obligatoire

Contrairement à l’assurance de base la LAMal (qui est obligatoire pour les résidents suisses), l’assurance complémentaire reste facultative. Elle est cependant fortement recommandée : l’assurance de base prend en charge un socle minimal de prestations, mais de nombreux besoins restent non couverts (soins dentaires, hospitalisation en chambre individuelle, corrections de la vue pour adultes selon le cas, etc.). En pratique, même si elle n’est pas obligatoire, vous nous recommandons de souscrire à une complémentaire car elle permet d’éviter des coûts imprévus, en particulier si vous avez des besoins en matière de santé spécifiques, si voulez une chambre privée ou un spécialiste hors réseau.

2. Les prestations varient fortement d’un assureur à l’autre

Tandis que l’assurance de base est régie de façon uniforme, les complémentaires sont très variables : chaque assureur ou chaque caisse-maladie propose ses propres packs, ses propres niveaux de couverture et ses propres tarifs.


Cela implique :

  • de comparer les offres : pour repérer ce qui est réellement inclus (optique, dentaire, médecine douce, chambre privée, etc.)

  • de vérifier les exclusions et les conditions (âge, garanties, etc.).

Et, ces dernières années, le marché évolue : on trouve des comparateurs en ligne qui permettent d’évaluer facilement les offres.

3. L’assureur peut refuser ou poser des réserves pour la complémentaire

Autre différence majeure avec l’assurance de base : pour une assurance complémentaire, l’assureur n’est pas obligé de vous accepter sans réserve. Avant la souscription, un questionnaire de santé est souvent demandé : selon vos antécédents (maladie, opération, âge), l’assureur peut :

  • refuser de vous assurer

  • vous accepter avec une réserve, c’est-à-dire exclure certains traitements ou conditions.

A noter : pour un enfant qui va naître ou un nouveau-né, souscrire une pré-assurance prénatale peut éviter que l’assureur impose par la suite des exclusions.

4. Vous pouvez choisir assurance de base et complémentaire séparément

Bonne nouvelle : vous n’êtes pas tenu de souscrire votre assurance complémentaire et votre assurance de base (LAMal) auprès du même assureur. Vous pouvez tout à fait conserver votre assurance de base actuelle et choisir une complémentaire chez un autre prestataire si celui-ci propose des conditions plus avantageuses.

Cette flexibilité peut vous permettre de réaliser des économies tout en maintenant le niveau de garanties souhaité. Attention toutefois : certains rabais de fidélité peuvent disparaître en cas de changement d’assureur. Prenez donc le temps de comparer et de faire vos calculs avant de prendre une décision.

5. Les conditions de résiliation et la prudence à avoir

Les modalités de résiliation pour la complémentaire sont différentes de celles de l’assurance de base. Par exemple, pour l’assurance de base suisse, la résiliation est souvent possible jusqu’au 30 novembre pour la fin de l’année. Pour les complémentaires, le délai peut être plus tôt (par exemple fin septembre) ou fixé contractuellement.
Nouveauté : depuis le 1er janvier 2025, un changement important concerne les remboursements liés à l’hospitalisation en division semi-privée ou privée : seules les prestations couvertes par des conventions tarifaires conformes peuvent être remboursées, ce qui peut affecter la prise en charge réelle dans certains établissements. En conséquence, avant de résilier l’ancienne complémentaire, assurez-vous d’avoir déjà souscrit une nouvelle couverture équivalente, pour éviter tout « trou » dans la couverture.

Pour conclure, signer une assurance complémentaire en Suisse peut grandement renforcer votre couverture et vous apporter plus de tranquillité. Mais pour bien en profiter, il faut :

  • savoir que ce n’est pas obligatoire mais recommandé

  • comparer les offres et bien comprendre les garanties

  • être conscient que l’assureur peut refuser ou limiter certaines couvertures

  • examiner la possibilité de séparer base et complémentaire

  • vérifier les conditions de résiliation et rester attentif aux réformes en cours (notamment tarifaires et conventions hospitalières)

 

Avec ces éléments à l’esprit, vous serez mieux armé pour faire un choix éclairé, adapté à vos besoins et à votre budget.

Comparez vos assurances complémentaires et faites des économies !

Comparez et trouvez l’assurance complémentaire la mieux adaptée.

Profitez d’un accompagnement personnalisé gratuitement