De nombreux parents utilisent la médecine douce pour soigner leurs enfants. Elle est en effet jugée moins agressive que la médecine traditionnelle et tant que le traitement est bien adapté à l’âge et la posologie de l’enfant, il présente moins de risques d’effets secondaires.
Qu’entend-on par « médecine douce » ? Il s’agit, pour faire court, de traitements qui excluent les médicaments pharmaceutiques. La médecine douce, également appelée « médecine naturelle » ou « médecine alternative », se base sur des remèdes naturels (plantes, minéraux…) ainsi que sur des pratiques naturelles telles que les massages, un régime équilibré, une certaine hygiène de vie… Bien plus que les résultats apportés, c’est également la philosophie du « tout naturel » qui plaît aux parents.
Attention, tous les traitements de médecines douces ne conviennent pas forcément aux enfants. Si les remèdes de médecine naturelle peuvent bien souvent s’acheter sans ordonnance, il est recommandé de prendre l’avis au préalable d’un thérapeute ou d’un médecin, particulièrement si le patient est un enfant.
Si le traitement de médecine douce est prescrit par un médecin reconnu et qu’il fait partie des spécialités reconnues par la LAMal, il sera couvert par l’assurance de base. Un traitement prescrit par un thérapeute non médecin peut être couvert par une assurance complémentaire médecines naturelles.
Il faut également se rappeler que les médecines douces servent à soigner les petits maux : en cas de maladie grave ou si un trouble subsiste de façon chronique, mieux vaut consulter un médecin.
Alors quelles sont les médecines douces les mieux adaptées aux enfants et dans quels cas peut-on les utiliser ?
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L’homéopathie et la phytothérapie pour les petits bobos
Le principe de l’homéopathie consiste à vaincre « le mal par le mal » : on dilue une substance d’origine végétale, minérale ou animale qui, lorsqu’elle est plus concentrée, provoque le symptôme dont souffre le patient. Si l’efficacité de l’homéopathie reste très discutée aujourd’hui, de nombreux parents en sont très satisfaits.
La phytothérapie, elle, consiste à soigner par les plantes. Bien que ce type de traitement puisse paraître anodin, il est à utiliser avec parcimonie sur les enfants. Par exemple, les huiles essentielles peuvent donner de très bons résultats sur les adultes mais, du fait de leur toxicité, sont déconseillées pour les enfants de moins de 3 ans, même en massage (de même que pour les femmes enceintes). On ne peut que vous conseiller de consulter un médecin ou thérapeute spécialisé avant d’utiliser un remède de phytothérapie sur un enfant.
Ceci étant dit, les traitements d’homéopathie et de phytothérapie peuvent être utilisés pour soigner de nombreux petits maux : les poussées dentaires, le rhume, les infections respiratoires, les otites, les angines ou encore pour aider à résoudre des troubles du sommeil. On s’en sert également lorsque l’enfant subit un coup ou une chute : on connaît ainsi l’Arnica à donner en granules et/ou en gel sur l’instant dès que l’enfant se fait mal, permettant ainsi de limiter l’apparition d’une bosse ou d’un bleu.
Ces traitements peuvent également être utilisés en prévention (si un enfant souffre d’otites à répétition par exemple…).
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L’ostéopathie et la médecine traditionnelle chinoise pour traiter le corps dans sa globalité
La médecine traditionnelle chinoise (MTC) est une médecine ancestrale partant du postulat que le corps et l’esprit fonctionnent comme un tout. Elle comprend en réalité cinq disciplines : l’acupuncture, la diététique, la thérapie médicamenteuse, le massage thérapeutique chinois et enfin des exercices basés sur le mouvement (Qi Gong…).
Chez l’enfant, la médecine chinoise peut intervenir pour soigner des troubles très divers : problèmes de peau (eczéma…), infections ORL (otites, toux chronique…) troubles digestifs (constipation, ballonnements…) ainsi que des problèmes de comportement (troubles du sommeil, de l’apprentissage, terreurs nocturnes…).
L’ostéopathie vise également à traiter l’organisme dans son ensemble. Si la plupart des patients la voient comme une alternative à la physiothérapie et consultent les ostéopathes pour des douleurs dorsales ou articulaires, en réalité l’ostéopathie a une démarche plus globale puisqu’un ostéopathe recherche la véritable cause d’une douleur. On peut consulter un ostéopathe pour des douleurs mais également pour des problèmes digestifs ou respiratoires (asthme…).
L’ostéopathie apporte par exemple des bénéfices à un nouveau-né (et à sa mère) suite à un accouchement : l’ostéopathe va ainsi détecter et corriger d’éventuels déséquilibres du corps. Elle peut ensuite intervenir chez l’enfant pour résoudre des problèmes de coliques, régurgitations ou encore des difficultés d’apprentissage de la marche.
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L’hypnose et la sophrologie comme soutien psychologique
Stress, troubles du sommeil, difficultés à se concentrer, difficultés à s’adapter à une nouvelle situation, difficultés à gérer ses émotions… Nombreux sont les troubles psychologiques du comportement auxquels sont parfois confrontés les parents.
Le thérapies douces telles que la sophrologie et l’hypnose sont basées sur un travail de respiration et de relaxation. Ces thérapies sont souvent ludiques, de nombreux thérapeutes étant spécialisés dans l’accompagnement d’enfants, notamment par le biais du jeu. Enfin, ces thérapies visent à trouver une solution par rapport à un problème présent et ne vont pas chercher les causes profondes du problème comme le ferait un psychologue ou un psychiatre, une approche qui peut mieux convenir à un enfant souffrant de troubles légers.
La sophrologie est une méthode de relaxation utilisant des techniques inspirées de disciplines orientales (yoga…). Elle vise à retrouver une harmonie du corps, du mental et des émotions grâce à un ensemble de techniques de respiration, décontraction et imagerie mentale. L’hypnose, elle, consiste à plonger un patient dans un état de « conscience modifiée » de façon à l’aider à résoudre certains blocages psychologiques : pour les enfants, elle est le plus souvent utilisée pour répondre à des problèmes d’angoisse chronique, des phobies mais aussi pour arrêter certaines manies (sucer son pouce…) ou encore améliorer la concentration et l’apprentissage.
L’hypnose et la sophrologie sont souvent utilisées conjointement pour répondre aux troubles psychologiques de l’enfant.
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