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L’assurance-maladie en Suisse est assez onéreuse, personne ne dira le contraire. Or, ce qu’il y a de pire que de payer est de payer pour rien.

Si l’assurance-maladie de base est obligatoire et que même l’assuré qui ne met jamais les pieds chez le médecin doit la payer (heureusement, en prenant la franchise la plus élevée, il paiera moins cher), l’assurance complémentaire, elle, est facultative. Cela veut dire que dans l’absolu, personne en Suisse n’est obligé de la payer.

Mais attention : qui dit « facultative » ne dit pas forcément « superflue ». Car, malgré toutes ses bonnes intentions, il est évident que l’assurance-maladie de base, en Suisse, ne couvre pas tous les soins de santé indispensables. En effet, la base ne couvre ni les soins dentaires, ni les lunettes des adultes. Quant à l’hospitalisation, elle ne couvre que le séjour passé en division commune (ce n’est pas ce qu’il y a de plus confortable pour qui doit passer un certain temps à l’hôpital) et seulement pour les hôpitaux de votre canton  (pas étonnant que l’assurance complémentaire hospitalière soit la plus souscrite en Suisse). Autant dire que sans assurance complémentaire, de nombreux frais risquent de rester à votre charge et, dans certains cas, plomber complètement le revenu de votre ménage.

C’est donc pour pallier ce problème qu’interviennent les assurances complémentaires. Et un autre problème : celui du choix. En effet, les assurances complémentaires, les caisses-maladie n’en manquent pas. Il y en a pour tous les goûts. Assurance dentaire, assurance médecine alternative, couverture à l’étranger, pack prénatal, pack senior… Le risque est donc à nouveau de payer si vous souscrivez des assurances complémentaires dont vous n’avez pas besoin.

Les assurances complémentaires, tout comme l’assurance de base, ne sont pas gratuites. Très souvent, vous constaterez que la prime que vous payez annuellement pour vos assurances complémentaires est supérieure à la couverture dont vous bénéficiez réellement. Bien sûr, ce problème d’équilibre entre ce que l’on paie et ce que l’on reçoit se justifie par le fait que si un imprévu de santé survient, la facture sera salée et la complémentaire sera bien utile à ce moment-là. Ainsi, si vous avez des enfants et que l’un d’eux doit porter un appareil dentaire qui coûte CHF 10’000.-, vous ne cracherez pas sur une assurance complémentaire soins dentaires qui vous remboursera, si ce n’est tout, au moins plusieurs milliers de francs pour cette prestation. De la même façon,  si vous devez être hospitalisé et que vous choisissez de séjourner en chambre semi-privée hors de votre canton de domicile, la facture peut rapidement s’élever et vous regretterez vite, dans le cas d’un séjour prolongé, de ne pas avoir souscrit d’assurance complémentaire hospitalière.

Si l’assurance complémentaire hospitalière est sans doute l’une des plus rentables, d’autres complémentaires présentent une rentabilité qui sera forcément nulle pour certains assurés. Prenons l’exemple de l’assurance complémentaire médecines douces : si vous payez cette assurance complémentaire 300 francs par an et que vous n’allez chez l’acupuncteur que deux fois par an profiter d’une séance qui coûte 100 francs, vous aurez finalement perdu 100 francs en souscrivant à cette complémentaire. Cela n’empêche pas que pour les patients qui sont réellement adeptes des médecines douces et vont régulièrement voire des ostéopathes, naturopathes et autres sophrologues, l’assurance complémentaire médecines douces sera rapidement rentabilisée.

Comment faut-il faire pour ne pas faire d’erreur en souscrivant des assurances complémentaires ?

 

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Définir les assurances complémentaires dont vous avez besoin

Pour être sûr de ne pas faire d’erreur en souscrivant à des assurances complémentaires, il vous faut déjà définir quelles assurances complémentaires sont vraiment utiles pour vous et lesquelles seront les plus rentables financièrement.

Les assurances complémentaires se divisent en deux grandes catégories :

  • lit d'hôpital division privéeLes assurance complémentaires ambulatoires qui regroupent tous les traitements ambulatoires non couverts par l’assurance de base tels que :
    • les soins dentaires
    • les lunettes et lentilles de contact
    • les traitements de médecine alternative
    • les médicaments et moyens auxiliaires non couverts par l’assurance de base
    • les traitements de psychothérapie non couverts par l’assurance de base
    • une couverture médicale à l’étranger 
  • Les assurances complémentaires hospitalières qui complètent les prestations de l’assurance de base pour les séjours effectués à l’hôpital. En effet, l’assurance de base ne couvre que les séjours en division commune et, en cas d’hospitalisation en-dehors du canton de domicile, ne rembourse au mieux que le tarif en vigueur dans le canton de domicile.
    Il existe plusieurs catégories d’assurances complémentaires hospitalisation :
    • L’assurance hospitalière « division commune dans toute la Suisse » : cette assurance vous permet de bénéficier du libre choix de l’hôpital dans toute la Suisse. Elle ne vous permet pas toutefois de bénéficier du confort d’une chambre à un ou deux lits.
    • L’assurance hospitalière « division semi-privée » : en plus du libre choix de l’hôpital, cette assurance vous permet de bénéficier d’une chambre à deux lits et vous donne en général le libre choix du médecin.
    • L’assurance hospitalière « division privée » : en plus de tous les avantages listés ci-dessus, cette assurance vous fait bénéficier du confort d’une chambre privée.
    • L’assurance hospitalière flex : cette assurance vous laisse libre quant  au choix de la division où vous séjournerez au moment où vous entrerez à l’hôpital. Vous n’aurez pas forcément le libre choix du médecin et des frais de séjour resteront à votre charge si vous optez pour la division privée ou semi-privée.

Les caisses-maladie proposent le plus souvent ce que l’on appelle des « packs » d’assurances complémentaires, c’est-à-dire que plusieurs types de couvertures sont regroupés sous un seul tarif. Les caisses-maladie proposent ainsi souvent des packs de plusieurs niveaux : vous payez une certaine prime pour le pack de niveau 1 (celui qui regroupe le moins de prestations), une prime un peu plus élevée pour le pack de niveau 2, etc. La question est : avez-vous forcément besoin de toutes les couvertures incluses dans un pack ? Pas forcément. Ainsi, avant d’opter pour le pack de niveau 2 ou 3, assurez-vous que toutes les couverture incluses vous sont vraiment utiles. Si ce qui fait la différence entre le pack le moins cher et celui du niveau au-dessus est qu’il y a une couverture des médecines alternatives alors que vous n’en avez pas besoin, mieux vaut souscrire le pack le moins cher.

Certaines assurances complémentaires peuvent également se souscrire de façon individuelle, par exemple l’assurance complémentaire médecines douces ou l’assurance voyage. Dans certains cas, souscrire une seule assurance complémentaire peut être plus intéressant que de souscrire un pack. Dans d’autres cas, le pack sera plus intéressant pour vous si vous pensez avoir besoin de toutes les couvertures incluses. (A noter que certaines assurances complémentaires sont presque toujours incluses dans un pack : c’est le cas de l’assurance complémentaire lunettes et lentilles ou de l’assurance complémentaire cure thermale qui est généralement incluse dans une assurance complémentaire hospitalière).

 

Quelles assurances complémentaires sont indispensables ?

Bien que les assurances complémentaires soient facultatives, certaines sont indispensables car elles vous permettent d’éviter des frais exorbitants si un problème de santé survient.

Les assurances complémentaires indispensables pour tout le monde sont :

  • L’assurance complémentaire hospitalière : nul n’est à l’abri d’être hospitalisé un jour et lors d’un séjour à l’hôpital, vous souhaiterez bénéficier d’un minimum de confort. Si l’assurance hospitalière « division commune dans toute la Suisse » est le minimum requis (cette assurance est peu onéreuse), les assurés optent bien souvent pour une assurance hospitalière division semi-privée ou privée qui permet à la fois de bénéficier de davantage de confort et de choisir le médecin qui vous prendra en charge.
  • L’assurance complémentaire soins dentaires : cette assurance est d’autant plus importante que l’assurance-maladie de base en Suisse ne couvre pour ainsi dire pas les frais dentaires  (seulement s’ils sont consécutifs à un accident ou une maladie). Les prestations dentaires telles que les appareils orthodontiques et les prothèses peuvent vite coûter très cher (plusieurs milliers de francs, voire plusieurs dizaines de milliers de francs) et une prise en charge, même partielle, de ces frais, n’est pas à négliger

D’autres assurances complémentaires sont indispensables dans certains cas :

  • L’assurance complémentaire couverture à l’étranger : cette assurance est indispensable si vous voyagez en dehors de la zone UE/AELE. En effet, dès que vous quittez cette zone, l’assurance-maladie de base ne couvre vos frais médicaux qu’à hauteur de ce que vous auriez payé en Suisse pour ces mêmes soins. De plus, l’assurance couverture à l’étranger inclut le sauvetage et le rapatriement vers la Suisse en cas de besoin, indispensable lorsque l’on sait qu’un rapatriement peut coûter plusieurs dizaines de milliers de francs.
  • L’assurance complémentaire lunettes et lentilles : cette assurance est indispensable si vous portez des lunettes ou des lentilles et que vous êtes un adulte car l’assurance-maladie de base ne prend en charge les frais de lunettes et lentilles que pour les enfants.
  • L’assurance complémentaire médecines naturelles : comme mentionné plus haut, cette assurance complémentaire est indispensable si vous avez l’habitude de consulter régulièrement des thérapeutes en médecine douce. En effet, l’assurance de base ne couvre les prestations de médecine douce que si elles font partie des spécialités reconnues par la LAMal et qu’elles sont prescrites par un médecin.

 

Vérifier la prise en charge exacte de l’assurance complémentaire

Vous souhaitez souscrire une assurance complémentaire soins dentaires pour vos enfants et vous avez justement trouvé une caisse-maladie qui affirme prendre en charge le coût des appareils dentaires. Cependant, en y regardant de plus près, vous voyez que l’appareillage orthodontique est pris en charge à 50%, ce qui veut dire que si l’appareil dentaire de votre enfant coûte CHF 10’000.-, CHF 5’000.- resteront à votre charge. Peut-être vaut-il mieux alors trouver une complémentaire soins dentaires qui prendrait en charge les appareils orthodontiques à hauteur de 75% voire 90% (sachant qu’il y aura malgré tout toujours une partie restant à votre charge) ?

Voir aussi: Votre enfant est-il bien assuré?

A l’inverse, si vous approchez de la cinquantaine et que vos enfants sont grands, la prise en charge des appareils dentaires ne va pas vous intéresser et vous allez plutôt regarder la prise en charge des couronnes et implants dentaires. Dans tous les cas, regardez bien en détail la prise en charge car qui dit couverture de frais de santé ne dit pas forcément que tout sera pris en charge.

Voir aussi: Vous approchez de la cinquantaine? Vos assurances complémentaires sont-elles suffisantes?

 

Comparer les offres

Dans tous les cas, nous vous conseillons de toujours comparer plusieurs offres avant de souscrire des assurances complémentaires. Contrairement à l’assurance de base, les prestations des assurances complémentaires varient considérablement d’une caisse-maladie à l’autre. Certains packs, pour des tarifs similaires, incluent des prestations complètement différentes. Cela vaut le coup de comparer pour faire des économies.

Vous ne savez pas de quelles assurances complémentaires vous avez vraiment besoin ? Nous pouvons vous conseiller pour vous aider à choisir parmi toutes les offres du marché celle qui convient le mieux à vos besoins et à ceux de votre famille. N’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations ou pour comparer les offres.

A noter : vous pouvez tout à fait décider de souscrire votre assurance de base et vos assurances complémentaires auprès de deux caisses-maladie différentes. Dans certains cas, cela peut être plus avantageux.

 

 

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